1936 : L’institution d’un « billet populaire de congés payés » votée par le Front Populaire, prend effet le 3 août. L’ensemble des personnels de cuisine bénéficie désormais de quinze jours de congés.
Cela n’est pas sans conséquences sur l’organisation des brigades et sur le développement du tourisme régional. Curnonsky et Marcel E.Grancher ont publié, l’année précédente : Lyon capitale mondiale de la gastronomie (Éditions Lugdunum).
Sept chefs de cuisine lyonnais saisissent opportunément l’occasion pour créer l’Amicale des Toques Blanches Lyonnaises, sous la houlette de Marius Vettard.
Au 19ème siècle Lyon jouissait déjà d’une réputation gastronomique qui n’avait pas échappé à Stendhal, né à Grenoble en 1783.
« Je ne connais qu’une chose que l’on fasse très bien à Lyon, on y mange admirablement, et, selon moi, mieux qu’à Paris. Effectivement, les légumes y sont divinement apprêtés. À Londres, j’ai appris que l’on cultive vingt-deux espèces de pommes de terre ; à Lyon, j’ai vu vingt-deux manières différentes de les apprêter, et douze au moins de ces manières sont inconnues à Paris (Mémoires d’un touriste. Stendhal. 1838 ) »
Finalement, il est certes paradoxal de voir Stendhal faire l’éloge de la cuisine lyonnaise à propos des légumes et des recettes de pommes de terre, mais il semble que l’auteur de la Chartreuse de Parme n’avait pas la réputation d’être un gourmet.